Cet amendement vise à instaurer un accès prioritaire à la formation professionnelle pour les personnes les moins formées, celles qui n’ont pu bénéficier d’une formation initiale longue, ou qui n’ont pas de qualification professionnelle. Il s’agit ainsi de défendre un principe majeur, celui de la promotion sociale et professionnelles des personnes les moins diplômées, c’est-à-dire – évidemment – celles et ceux qui n’ont pas du tout de diplôme, ou dont le niveau d’études est inférieur au premier cycle de l’enseignement supérieur.
Ces publics sont en effet touchés de plein fouet, tout au long de leur vie active, par la précarité et les bas salaires, qui bien souvent n’évoluent pas, ou très peu, dans l’entreprise. Ces travailleurs pauvres sont les retraités pauvres de demain.
Selon une étude de l’INSEE de février 2012, le nombre de retraités pauvres devrait progresser d’un tiers, selon le scénario le plus probable. Différentes causes sont identifiées, notamment les conditions d’emploi : emploi précaire et chômage.
À mon sens, cet amendement se justifie donc. Je dirais même qu’il tombe sous le sens, car former les salariés les moins diplômés pour leur permettre d’accéder à des emplois mieux rémunérés, c’est évidemment lutter contre la pauvreté des retraités.