Nous pouvons saluer ce système souple, simple – enfin ! –, adaptable, qui, comme le dit M. Jacquat, n’est pas exclusif. Je pense que c’est une très belle avancée.
Aujourd’hui, les femmes seniors sont plus au chômage que les hommes seniors. En juillet 2013, selon Pôle emploi, il y avait 524 000 femmes de plus de cinquante ans au chômage, contre 300 000 hommes. Comme elles nous le disent dans nos permanences, on leur répond qu’elles sont trop vieilles pour travailler, et l’on sent chez elles à la fois le désarroi et le désespoir. Nous devons changer cette mentalité. Rhône-Alpes a mis en place un dispositif, QuinquActifs, et, à Paris aussi, des associations y travaillent. La priorité, c’est de leur redonner confiance, parce que ces seniors se dévalorisent et n’osent plus aller demander un emploi.
Selon les enquêtes, avoir plus de cinquante ans et être une femme est vécu aujourd’hui comme la première discrimination au travail. L’objectif est donc de lutter contre cet état de fait et de permettre à des femmes de continuer à travailler. À cinquante ans, elles sont dans la force de l’âge, disponibles, efficaces. Si notre dispositif permet d’allier souplesse, simplicité et reprise du travail pour celles qui le veulent, je ne peux que m’en féliciter.