Intervention de Sylvia Pinel

Réunion du 16 octobre 2012 à 16h00
Commission des affaires économiques

Sylvia Pinel, ministre du Commerce, de l'artisanat et du tourisme :

Sur la gouvernance du tourisme en France, notamment dans le cadre de la future loi de décentralisation, de nombreux acteurs s'impliquent pour rendre notre territoire attractif, en particulier les collectivités territoriales. Il faut mettre en oeuvre davantage de partenariats entre acteurs publics et privés. Je souhaite à cet effet que l'on développe les contrats de destination : c'est un outil souple, qui fonctionne plutôt bien et qui peut s'adapter selon les besoins spécifiques des régions. Il ne faut pas oublier que la promotion touristique de la France passe avant tout par son image et, là aussi, des progrès doivent être faits afin de renforcer et rationaliser les moyens mis en oeuvre. Là encore, l'État a un rôle à jouer sous la bannière France afin de coordonner les actions et initiatives les plus diverses. Si on n'a pas cette vision stratégique, on perdra du terrain.

Sur la taxe de séjour, le système actuel est peu lisible. Si les territoires sont vastes et, notamment, comportent plusieurs intercommunalités, je ne vois pas effectivement pourquoi la taxe ne pourrait pas être intercommunale mais cela ne doit pas conduire à ne retenir qu'un seul office de tourisme par territoire, notamment si ce dernier s'avère assez vaste. C'est une décision à prendre au plan local. Il faut conserver autant que possible les offices de tourisme, qui doivent pouvoir enseigner au plus vite les touristes qui le demandent et faire attention à ce que la rationalisation ne soit pas excessive.

Pour le tourisme à vélo, j'ai déjà dit que les acteurs qui avaient mis en place des formes spécifiques de tourisme s'en étaient mieux sortis. Le tourisme à vélo en fait partie, au même titre que le vino-tourisme ou le tourisme balnéaire.

Si l'on a un léger engorgement en ce moment à Atout France, cela tient au fait que beaucoup de structures ont attendu l'extrême fin du délai, soit le 23 juillet 2012, pour faire leur demande de classement. D'où l'actuel embouteillage, mais je peux vous assurer que ça avance et tout cela va évidemment se décanter progressivement.

Sur les soldes flottants, un rapport du CREDOC à ce sujet m'a été remis au mois de juillet. Ce rapport préconise la suppression de ce dispositif car il apparaît à la fois illisible, compliqué à mettre en place et difficile à être effectif pour les plus petits commerces. Je vais rapidement réunir une table ronde avec les professionnels et les consommateurs car je ne veux pas pénaliser le pouvoir d'achat, nous prendrons alors les mesures nécessaires.

Sur la réforme du réseau consulaire, celle-ci est en cours, les transferts devant avoir lieu d'ici la fin de l'année. Le gouvernement souhaite favoriser le dialogue social, nous travaillons activement avec CCI France pour que tout se déroule dans les meilleures conditions.

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