Intervention de Christian Jacob

Séance en hémicycle du 3 juillet 2012 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement débat et vote sur cette déclaration — Déclaration de politique générale du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Les Français ont offert au Président de la République une réelle mais courte victoire. (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Pour la première fois, un chef de l'État a été élu par une minorité de votants. Cela n'ôte rien à sa légitimité, mais c'est la démonstration que cette élection ne s'appuyait pas sur une espérance réelle.

Fidèles à l'esprit de nos institutions, les Français ont élu une majorité de gauche et d'extrême gauche. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est qu'ils éliraient une majorité composée de quatre groupes parlementaires. Jamais dans l'histoire récente de notre Parlement, une majorité n'avait été ainsi éclatée et fracturée idéologiquement. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Monsieur le Premier ministre, il y a cinq ans, à ma place pour donner les explications de vote à la suite du discours de politique générale de François Fillon, vous aviez été d'une démagogie et d'une mauvaise foi sans pareilles, un grand nombre d'entre nous ici s'en souviennent. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Cinq ans plus tard, alors que les gouvernements de Nicolas Sarkozy et l'ancienne majorité ont servi, défendu et préservé la position de la France dans une période tourmentée, vous êtes au pied du mur.

La sagesse populaire veut qu'on reconnaisse le maçon au pied du mur. Vous y voilà, monsieur le Premier ministre ! L'éclatement de votre majorité en une armée protéiforme ne nous dit rien qui vaille… (Exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.) Un événement s'est déroulé la semaine dernière qui doit éclairer celles et ceux qui s'interrogeaient : les députés écologistes n'ont pas voté en faveur du président de notre assemblée. (Exclamations sur certains bancs du groupe UMP.) Quel signe inouï de défiance ! Nous ne doutons pas que ces députés vous accorderont leur confiance car vous les avez bien ligotés et ficelés. (Protestations sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

La suite, Monsieur le Premier ministre, nous inquiète plus Sur les grands sujets qui divisent votre majorité, que ferez-vous ?

Que ferez-vous s'agissant de la filière nucléaire qui est un fleuron de notre industrie et qui garantit notre souveraineté énergétique ?

Que ferez-vous sur la dépénalisation du cannabis si chère à Mme Duflot ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

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