L’article 25 vise effectivement à soutenir les aidants familiaux, ce qui est une bonne chose, car, comme vient de le rappeler Mme Carrillon-Couvreur, leur situation est souvent difficile. Nous aussi, nous saluons cette première étape.
On compte en France environ 1,3 million d’aidants familiaux – dont 34 % ont plus de soixante ans – s’occupant d’un proche en situation de dépendance, qu’il s’agisse d’un enfant handicapé ou d’un parent atteint, par exemple, de la maladie d’Alzheimer. Au début de l’année, un appel national pour plus d’équité envers les aidants familiaux a été lancé, à l’initiative notamment du sociologue spécialiste du vieillissement, Serge Guérin, et de l’ancienne secrétaire d’État aux personnes âgées du gouvernement Jospin, Mme Paulette Guinchard, que certains d’entre nous ont côtoyée sur ces bancs il y a quelques années. Cet appel a contribué à attirer l’attention sur la situation de ces personnes, qui peuvent être amenées à sacrifier leur vie professionnelle et sociale.
On estime que 24 % des aidants – et ce taux atteint 54 % pour les enfants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer – doivent réaménager leur activité professionnelle. Le conjoint d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson lui consacre en moyenne huit heures par jour. Souvent, ces aidants sont amenés à sacrifier leur propre santé : 20 % des aidants naturels d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer déclarent en effet avoir déjà différé – voire repoussé – une consultation médicale, un soin ou une hospitalisation pour eux-mêmes, par manque de temps.
Cet état des lieux justifie l’avancée qui nous est présentée ce soir. Mais je pense, comme notre collègue socialiste, qu’il ne s’agit là que d’une première étape.