Beaucoup d’amis me disaient que j’étais bien bête de ne pas la placer dans une institution. Ma femme, de cette façon, aurait pu continuer à travailler et nous aurions été tranquilles ; nous n’aurions récupéré notre fille que les soirs et les week-ends. Nous avons fait un autre choix, tout à fait personnel, mais ma femme a dû tout abandonner.
Nous avons, ici, à l’Assemblée nationale, un système formidable, qui prévoit – mais je parle sous le contrôle des fonctionnaires, qui savent cela beaucoup mieux que moi – que si moi ou ma femme décède, un reversement sera fait à ma fille. Il serait bon qu’un système de ce genre soit généralisé, car c’est un vrai problème aujourd’hui.
Mme Carrillon-Couvreur a bien décrit la situation. C’est la galère pour trouver une institution ; c’est la galère dans le système scolaire – ma fille a été scolarisée jusqu’à l’âge de huit ou dix ans, après quoi on nous a dit de nous débrouiller. On a galéré, on s’est adressé à des institutions religieuses, on est allé un peu partout. Cela a été une perte de temps, mais aussi une perte d’éducation, parce que cette gamine aurait pu faire beaucoup de choses.