Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 18 octobre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Après l'article 4, amendement 719

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Je ne reviendrai pas sur l'argumentaire qui a été développé. Je vous donne acte du fait qu'on peut toujours continuer à faire des heures supplémentaires. Vous avez essayé de faire croire – et si le président Le Roux est revenu, c'est que le moment doit être important – qu'on ne pouvait plus en faire. Pas du tout, on peut continuer à en faire. Et puisque vous êtes particulièrement sensibles aux enseignants, vous n'ignorez pas que ce sont un peu plus de 511 000 heures supplémentaires qui ont été proposées l'an dernier aux enseignants. Cela a été dit par tous mes collègues, qu'il s'agisse des infirmières, des enseignants ou d'autres agents de la fonction publique, ils sont en train de découvrir votre dispositif, comme dans les entreprises.

Ce que nous vous reprochons, c'est que la proposition 34 de François Hollande, selon laquelle les entreprises de moins de vingt salariés seraient épargnées, n'ait pas été respectée.

Mon propos s'adresse maintenant à Pierre-Alain Muet, mais il a malheureusement disparu…Il nous a expliqué que les heures supplémentaires étaient une arme de destruction massive pour les emplois. Je suis donc allé observer ce qui se passait dans les entreprises de moins de dix salariés. Si c'était une arme de destruction massive, que se serait-il passé ? Il y aurait eu une explosion des heures supplémentaires ! Eh bien, non, dans les entreprises de moins de dix salariés, elles ont augmenté de 2 % en trois ans. Dans celles comptant dix à vingt salariés, elles ont augmenté de 1 %. Enfin, dans les entreprises de vingt à quarante-neuf salariés, elles ont baissé de 3 %.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion