Ce genre de leçon ne devrait donc pas vous échapper ! (Exclamations sur tous les bancs.)
Mes chers collègues, le coeur du sujet concerne les 8 millions de Français que nous rencontrons, les uns comme les autres, et qui viennent nous demander comment ils peuvent compenser les 90, 100 ou 120 euros qui leur manquent, comment ils peuvent boucler leurs fins de mois alors qu'ils travaillent. Il concerne aussi les entreprises qui nous demandent comment faire alors qu'elles connaissent déjà des difficultés. Voilà le débat !
Si vous dites que ce dispositif a été créé sur un mauvais fondement, ou qu'il n'a pas eu les résultats escomptés, nous pouvons en débattre. Mais le supprimer sans le remplacer… Quelles sont les conséquences de cette suppression ? La perte est sèche, et ce n'est pas anecdotique. Ce ne sont pas 100 000 Français qui sont concernés, mais 8 millions ! Ce ne sont pas des Français riches, mais des Français modestes ! Voilà le coeur du sujet : c'est là-dessus que nous voulons attirer votre attention !
Remplacez cette mesure par autre chose, si vous avez une alternative, mais où se trouve votre dispositif de remplacement depuis six mois ? On l'attend, on le cherche, on ne le voit pas venir ! Avant d'enlever de l'argent aux Français en fin de mois, faites en sorte que nous n'ayons pas des débats de macroéconomie à l'infini, mais que nous nous mettions à la place de nos concitoyens. Ils perdent de l'argent à la fin du mois : comment pouvons-nous compenser ?