Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du 1er octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Rapport du giec

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Monsieur le ministre des affaires étrangères, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, a présenté vendredi dernier le premier volet de son nouvel état des lieux sur le réchauffement climatique.

Le verdict des scientifiques est sans appel et tient en une phrase prononcée par la responsable climat de l’ONU : le défi auquel nous faisons face est plus important et plus urgent encore que ce que nous pensions. Ainsi, il ressort des études scientifiques que les engagements pris à ce jour sont insuffisants pour atteindre l’objectif d’une limitation du réchauffement de la planète à deux degrés.

Il s’agit là d’un enjeu considérable. Au-delà de ce seuil, les scientifiques considèrent que l’emballement du système climatique entraînerait un cortège d’événements extrêmes. Lutter contre le réchauffement climatique suppose des décisions à tous les échelons.

Au plan national, ce fut l’objet de la Conférence environnementale dont la feuille de route doit être encore précisée dans ses objectifs et ses moyens, comme le demandent d’ailleurs les organisations environnementales.

De même, l’Union européenne doit proposer un nouveau dispositif pour 2030 comportant des objectifs contraignants, non seulement sur les gaz à effet de serre, mais aussi sur l’efficacité énergétique et les renouvelables.

Pour ce qui est de la gouvernance mondiale, le rendez-vous de la Conférence de Paris en 2015 est incontournable. Lundi, vous déclariez, monsieur le ministre, qu’il est essentiel qu’un accord universel ambitieux et comportant des engagements de réduction d’émission de gaz à effet de serre soit bien conclu en 2015.

Alors que le doute domine et que la situation empire, comment, monsieur le ministre, dans la préparation de cette conférence et dans ses conclusions, la France réussira-t-elle là où tant d’autres ont échoué ? Quels sont nos atouts, notre stratégie pour faire de 2015 l’année de l’accord mondial jugé indispensable par tous les scientifiques ?

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