Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 1er octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Rapport du giec

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères :

Monsieur le député, vous avez tout à fait raison de souligner l’aspect fondamental de ce rapport du GIEC. Comme vous l’avez dit, il apporte des informations extrêmement inquiétantes, plus inquiétantes que ce que nous savions par le passé, et résumées par ce chiffre : si l’on ne fait rien, il n’y aura pas deux degrés de plus à l’horizon 2100, mais probablement cinq, ce qui signifie un bouleversement total. Il faut donc agir, et une série d’étapes est prévue.

Dans quelques jours, il y aura une conférence à Varsovie au niveau international et l’an prochain à Lima, ainsi qu’une réunion générale des Nations-unies sous la présidence de Ban Ki-moon ; enfin, en 2015, une réunion internationale aura lieu sous présidence française.

Nous commençons à nous préparer. Je préside chaque mois avec mes collègues Pascal Canfin et Philippe Martin une réunion interministérielle. Il faudra agir au plan international, européen et français – et la France se doit d’être absolument exemplaire.

Ce dont il s’agit, mesdames et messieurs les députés, c’est de faire en sorte, puisque le dérèglement climatique a été causé par l’homme – c’est maintenant incontestable – qu’il puisse être aussi réparé par l’homme.

Je pense que, sur aucun banc, les députés conscients de ce qui peut se passer dans l’avenir ne refuseront leur concours. La France veut être à l’avant-garde de ce qui sera la grande cause des années qui viennent : la lutte contre le dérèglement climatique. Et la France sera exemplaire.

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