Ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture. C’est une question d’actualité, car elle concerne la viticulture et, comme chacun le sait, nous sommes en pleine période de vendanges un peu partout en France, notamment chez moi, dans les vignobles du mâcon blanc, du pouilly-fuissé, du saint-véran et du moulin-à-vent ! (Rires et exclamations sur tous les bancs.)
La récolte s’annonce faible en rendement, mais comme vous le savez, monsieur le ministre, petite récolte ne signifie pas mauvaise cuvée, au contraire. La qualité sera donc au rendez-vous, et c’est tant mieux, car notre balance commerciale a besoin du vin. Après l’aéronautique, le vin est en effet le deuxième secteur d’exportation pour la France, avec près de huit milliards d’euros vendus chaque année à l’étranger – c’est dire son importance dans le contexte actuel ! Ce sont également 550 000 hommes et femmes qui travaillent en France à la vigne, façonnent nos paysages, innovent, investissent et se battent pour maintenir un savoir-faire et développer la qualité.
Mais aujourd’hui, monsieur le ministre, ces hommes et ces femmes ont besoin d’être rassurés sur deux points. D’abord sur la publicité sur Internet et les réseaux sociaux. Comment imaginer, à l’heure où le commerce électronique se développe partout, que l’on puisse empêcher nos viticulteurs d’utiliser ces nouveaux moyens de communication ? Ce secteur a besoin de communiquer pour vendre. Ensuite, la fiscalité sur le vin. Nous croyons à la prévention et à l’éducation pour lutter contre les excès de la consommation d’alcool mais, à l’inverse, nous ne croyons pas à la fiscalité comportementale, autrement dit punitive, qui viendrait pénaliser nos entreprises viticoles.