Intervention de Sandrine Doucet

Séance en hémicycle du 1er octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Rentrée universitaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet :

Madame la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, près de 2 420 000 étudiants reprennent les cours ces jours-ci. Grâce aux dispositions de la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, votée cet été, et aux moyens déployés sur l’année 2013, les conditions sont enfin réunies pour que cette rentrée soit une réussite.

Cela fait plusieurs années déjà que le constat est dressé : le grand problème de notre enseignement supérieur, c’est qu’il ne diplôme pas assez de jeunes, en raison principalement du taux d’échec en premier cycle, qui reste beaucoup trop important. Le fait que 68 000 étudiants quittent chaque année l’université sans diplôme créé une situation préjudiciable à l’emploi des jeunes.

Le rapport annuel de performance de votre ministère indique qu’entre 2007 et 2011, le taux de réussite de la licence en trois ans est passé de 38,3 % à 33,3 %, soit une baisse de cinq points. Où sont donc les résultats du Plan pour la réussite en licence du précédent Gouvernement, dont on dit qu’il aurait coûté 720 millions d’euros en cinq ans ?

Aux problèmes de réussite en premier cycle s’ajoute celui du « mal-vivre » des étudiants. Vous y répondez notamment par une réforme des bourses, auxquelles vous consacrez des moyens accrus et, en lien avec les régions, par l’augmentation du nombre de logements étudiants. Nous voyons aussi, dès cette rentrée, les premiers signes de ce changement, avec une augmentation de 8 % de l’accueil des bacheliers des filières professionnelles dans les STS et de 2 % des bacheliers technologiques dans les IUT.

Madame la ministre, ma question est simple : comment faire en sorte que l’échec en premier cycle ne reste pas le point noir de notre enseignement supérieur ? Comment mettre l’ensemble de nos établissements en mouvement pour offrir à tous les étudiants, quel que soit leur bac, quelle que soit leur origine, une égale chance de réussite ?

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