Intervention de Geneviève Fioraso

Séance en hémicycle du 1er octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Rentrée universitaire

Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Madame la députée Sandrine Doucet, vous avez raison de rappeler que la faiblesse de notre système d’enseignement supérieur – par ailleurs de grande qualité – est l’échec en premier cycle. Le Plan réussite en licence, qui a effectivement coûté 730 millions d’euros, intégralement dépensés, a encore fait reculer de cinq points la réussite de la licence en trois ans. Il était donc urgent de refonder le système d’enseignement supérieur après avoir consulté tous ses acteurs, ce que nous avons fait lors des Assises.

La faiblesse du système se double d’une injustice sociale, puisque l’enseignement supérieur ne joue plus son rôle d’ascenseur social. Bien pire, il aggrave les inégalités initiales. Dès 2012, puis avec la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, nous avons fait de la réussite en premier cycle notre priorité, à travers des mesures extrêmement claires et concrètes. Mieux orienter les étudiants, simplifier les formations, les ouvrir aux milieux socio-économiques, doubler l’alternance, innover, améliorer les conditions de la vie étudiante, voilà ce qui a inspiré la loi du 22 juillet. La rénovation du premier cycle est engagée, grâce aux mesures qui ont manqué au plan du Gouvernement précédent – ce n’est pas moi qui le dis, ni mon gouvernement, mais la Cour des comptes.

En matière d’orientation, les premiers résultats sont déjà là, puisque le nombre de bacheliers professionnels admis en STS a augmenté de 8 %, et celle des bacheliers technologiques admis en IUT de 3 %. Plus de 200 emplois, sur les 1 000 créés chaque année à l’université, concernent l’accompagnement des étudiants en premier cycle. La spécialisation progressive, le développement du numérique et de l’alternance vont aussi contribuer à la réussite.

Nous travaillons par ailleurs à l’amélioration des conditions de vie des étudiants, par un effort historique sur les bourses : ce sont 460 millions d’euros qui seront distribués aux étudiants des classes moyennes, obligés de trop travailler, et aux étudiants qui se trouvent dans une situation de grande précarité.

Tel est l’effort historique que nous avons fait, pour améliorer l’enseignement et les conditions de vie des étudiants, et pour construire de nouveaux logements : c’est cela, jouer l’avenir.

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