Intervention de Laurent Furst

Séance en hémicycle du 18 septembre 2013 à 15h00
Redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

…auquel on a donné un beau titre générique ; c’est peut-être l’un des aspects positifs de cette loi. Mélanger la reprise des sites, le capital des entreprises, le rôle des comités d’entreprise, la distribution d’actions et des dispositions qui relèvent du droit de l’urbanisme donne à votre texte un caractère un peu confus, un peu illisible, très loin du choc de simplicité voulu par le Président de la République.

Mais, disons-le franchement, dans votre texte de loi, tout n’est pas mauvais, en tout cas au niveau des intentions. Il y a des intentions louables, comme la sécurisation du capital des entreprises, mais les vraies questions ne sont pas posées. Pourquoi tant d’entreprises ont-elles un capital si faible, si fractionné, un capital flottant ? Ouvrir la question, c’est aborder le volet fiscal, mais, cela, vous refusez et refuserez de le faire, car cela heurte votre idéologie. Pourquoi le capitalisme familial est-il à ce point broyé en France, alors qu’il fait la prospérité des pays d’Europe du Nord ? Voilà une vraie question que vous devriez aborder, une vraie question à laquelle vous devriez trouver des réponses neuves.

Et puis je souhaite vous livrer une réflexion personnelle, que vous aimerez un peu moins. J’ai l’impression qu’au travers de ce texte vous exprimez une vision du monde profondément défensive, figée, bloquée. Et l’on retrouve cela dans tant de domaines d’action de votre Gouvernement, de votre majorité, par exemple face aux OGM. Si je suis hostile à la mise en culture des OGM, je ne peux que me désespérer de voir qu’il n’y a plus d’expérimentations en France, qu’il n’y aura pas de brevets déposés dans ce domaine et que nous serons à la traîne de tout ce qui se passe dans les pays qui nous entourent. Il en va de même pour les gaz de schiste, dont j’entends dire que nous pourrions en importer. Je ne suis pas favorable à l’exploitation des gaz de schiste, même si nous avons des réserves importantes, mais, s’il n’y a pas d’expérimentation ni de recherche, il n’y aura pas de brevet, et nous serons, dans ce domaine aussi, à la traîne des pays qui nous entourent.

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