Intervention de Laurent Furst

Séance en hémicycle du 18 septembre 2013 à 15h00
Redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Elles ne sont pas encore parties, car elles ne vous connaissaient pas encore, monsieur Brottes ! (Sourires.)

Ces entreprises sont intégrées à notre territoire, mais leurs centres de décision sont à l’étranger. Les dirigeants de ces entreprises se moquent bien de la politique, et des affrontements entre gauche et droite. Ils apprécient nos atouts, mais désespèrent de nos coûts toujours croissants, de nos règles incompréhensibles, et de nos contraintes toujours plus lourdes.

Collectivement, nous devons nous poser cette question : si c’était à refaire, ces grandes entreprises s’installeraient-elles aujourd’hui en France ? Elles sont présentes dans dix ou vingt pays ; elles peuvent les comparer. Elles nous comparent aux autres, et leur regard se fait toujours plus sombre. Lorsque je dis cela, peut-être pensez-vous spontanément à l’Inde et à la Chine. Mais lorsqu’on examine les choses de près, on constate que nous réalisons nos principaux déficits commerciaux avec nos voisins. Nous sommes d’ailleurs en situation de déficit commercial vis-à-vis de tous nos voisins. C’est cela, l’économie réelle !

À titre personnel, je suis admiratif de la réussite des Länder de Bade-Wurtenberg et de Bavière – la Bavière qui est pourtant voisine de pays à bas coûts comme la République Tchèque ou la Pologne. Je suis également admiratif de l’Autriche, qui a le taux de chômage le plus faible de l’Union européen. Leur succès est fondé sur la création d’un climat favorable aux entreprises et notamment à l’industrie. Moins de règles, moins de taxes, moins d’idéologie, cela donne moins de chômage, et moins de malheur social.

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