Le chômage, madame la députée, c’est à coup de lois toxiques qu’on le fabrique ! C’est ainsi que le chômage croît, même si on peut fort opportunément le faire baisser à coups de mesures financées par l’emprunt, juste avant une élection – mais cela n’a qu’un temps.
Au terme de ce propos, il me faut rappeler ce que je crois humblement : vous vous trompez ! Votre idéologie, votre vision du monde vous conduisent à des politiques défensives, dépassées. Nous souhaitons renvoyer ce texte en commission afin qu’il soit retravaillé. La France n’a pas besoin de lois d’affichage, de lois politiques ! Il faut arrêter d’ajouter des contraintes aux contraintes qui entravent la vie de nos entreprises. Votre proposition de loi ne limitera pas les plans sociaux, au contraire, elle aggrave le plus grand, le plus terrible de tous les plans sociaux : les emplois qui ne seront pas créés !
Votre proposition de loi parle d’économie réelle, sans aborder la compétitivité de la nation, sans aborder la question des taux de marge des entreprises. Avouez que c’est un peu ubuesque ! Ce texte est-il seulement abouti ? N’a-t-il pas été bricolé dans l’urgence – j’en prends pour preuve l’amendement de suppression de l’article 4 déposé par Mme Valter et M. Brottes ?
En outre, la procédure accélérée privera le Parlement d’une seconde lecture, sur un sujet aussi essentiel que celui-ci.