Je dis : « chiche ! ». Voyons si quelqu’un aura l’audace de trouver ce type d’entreprise encore rentable, s’il n’y a pas d’aides publiques !
Le texte va plus loin encore : il autorise le comité d’entreprise à lancer une procédure devant le tribunal de commerce, dans le cas où le dirigeant n’aurait pas joué le jeu. En outre, si le juge considère que les licenciements engagés peuvent être évités, l’entreprise devra verser une forte pénalité, renchérissant ainsi les délocalisations.
La proposition de loi introduit aussi l’obligation d’informer les salariés le plus tôt possible de leur droit de dépôt d’une offre de reprise totale ou partielle de l’entreprise. Les écologistes ont souhaité que la reprise d’entreprises par les salariés sous forme de société coopérative de production soit facilitée. Je me félicite de l’adoption de cet amendement en commission des affaires sociales. J’y vois une convergence de notre majorité pour soutenir l’économie réelle, et notamment l’économie sociale. D’ailleurs, nous attendons avec impatience le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire, qui confortera ce rapprochement de vues.
Il s’agit également de lutter contre la désindustrialisation, mais pas à n’importe quel prix et pas pour produire n’importe quoi ! Cela ne serait pas durable et nous conduirait vers un nouveau cycle de chômage de masse. Pour donner des perspectives à l’emploi industriel, la réindustrialisation écologique doit être notre principale préoccupation !
Pour créer des emplois pérennes, il convient de soutenir les filières industrielles émergentes, qui recherchent l’utilité sociale ou environnementale des productions et des services. La conférence environnementale, qui s’ouvrira dans quelques jours, est l’occasion de poursuivre ce chantier ambitieux en faveur de l’innovation.
Parmi différents plans de reconquête industrielle, le Conseil national de l’industrie nous suggère d’investir dans la « réalité augmentée » ; nous, c’est l’économie réelle que nous voulons voir, grâce à cette loi, augmentée !