Monsieur le président, monsieur le ministre, madame, monsieur les rapporteurs, chers collègues, la crise est là, installée depuis des années. Elle est terrible, trop dure pour les peuples, et d’autant plus dure qu’elle est injuste. Elle frappe aux portes de nos concitoyens sans discernement, et les plus faibles lui paient le plus lourd tribut. Elle rend la vie incertaine, précaire et inquiétante pour des millions de familles. Elle bouscule les corps et les esprits, à tel point que nos fondamentaux républicains sont officiellement interrogés par certains leaders de l’UMP, prêts à la fusion des idées et à l’alliance électorale avec l’extrême droite.
Tous, nous faisons le constat de cette crise et de l’étendue des dégâts qu’elle cause. Pourtant, le sens des réponses à apporter diverge. Si la recherche de l’intérêt général peut parfois transcender les courants politiques, force est de constater qu’en cette période, droite et gauche se distinguent l’une de l’autre. Alors que l’opposition ne prône qu’austérité et dérégulation, nous, nous tentons de réglementer pour lutter contre les profiteurs de crise.