Car oui, mesdames et messieurs de l’opposition, des profiteurs, il y en a ! Ce n’est pas la fameuse main invisible du marché qui les empêchera de nuire ; ce n’est pas un capitalisme encore plus débridé qui pourra corriger ses propres excès.
Ce texte, cosigné par plusieurs groupes de notre majorité, s’inscrit donc dans cette démarche. Si son parcours a été chaotique, la fameuse proposition de loi « Florange », rebaptisée pour l’occasion « proposition de loi pour redonner des perspectives à l’économie réelle » est enfin à l’ordre du jour.
Je m’en félicite, même si je préférais sa première version, plus offensive. Certes, il y avait, nous a-t-on dit, un risque constitutionnel et, comme l’a expliqué M. Moscovici, des contraintes concurrentielles d’ordre international, qui nous invitaient à la raison. Mais franchement, cette pression mondialisée du dumping social, qui engendre une certaine frilosité politique, devient difficile à supporter.
Notre tâche,aujourd’hui, est d’élaborer un texte utile à nos concitoyens. Je préfère un texte applicable plutôt qu’un texte inutile, parce que vidé de son contenu ou invalidé par le Conseil constitutionnel.