Mais, mesdames et messieurs les députés, regardons la réalité en face : depuis deux ans et demi, la Russie et la Chine ont bloqué toute réponse à la tragédie syrienne, y compris en opposant, à trois reprises, leur veto. La tentative de la France, il y a une semaine, d’un projet de résolution autorisant une riposte ferme à l’attaque chimique du 21 août, a elle aussi été stoppée net. C’est malheureusement la réalité. La gravité de la menace, associée à l’emploi de l’arme chimique, nous oblige à agir.
L’action que nous envisageons est réfléchie et collective. Le Président de la République l’a indiqué : elle devra être « ferme et proportionnée ». Ponctuelle, elle devra viser des objectifs significatifs, mais ciblés. Il n’est pas question, il ne sera pas question d’envoyer des troupes au sol, d’engager des opérations militaires pour renverser le régime.