Bien entendu, nous souhaitons le départ de Bachar al-Assad, qui n’hésite pas à menacer directement notre pays et croit même pouvoir, mesdames et messieurs les députés, intimider la représentation nationale. Oui, nous souhaitons son départ, dans le cadre d’une solution politique en faveur de laquelle la France continuera à prendre l’initiative.
Notre message est clair : l’emploi d’armes chimiques est inacceptable. Nous voulons à la fois sanctionner et dissuader, répondre à cette atrocité pour éviter qu’elle ne se reproduise. Nous voulons aussi montrer à Bachar al-Assad qu’il n’a pas d’autres solutions que celle de la négociation.
Certains nous disent qu’une réaction compliquerait encore la situation. Mais, là aussi, j’en appelle à votre lucidité. La déstabilisation des pays de la région, qui font face à l’afflux de plus de deux millions de réfugiés, est aussi une réalité. L’inaction face aux souffrances du peuple syrien fait le lit des extrémistes. Ne pas laisser impunis les crimes du régime syrien, c’est au contraire le moyen pour nos démocraties de conforter, comme il le faut, l’opposition syrienne modérée.
C’est ainsi que nous serons fidèles à nos valeurs, sur lesquelles se fonde l’engagement de la France dans le monde. La France a en effet une responsabilité particulière. C’est une chance, mais c’est aussi une exigence, qui contribuent à la grandeur de notre pays. Mesdames et messieurs les députés, c’est pour ces raisons que nous devons être unis pour rester fidèles à cette vocation.
La France n’agira pas seule. Elle joindra ses efforts à ceux d’autres partenaires (Exclamations sur les bancs des groupes UDI et UMP) …