Monsieur le Premier ministre, la communauté internationale doit maintenant prendre ses responsabilités. L’emploi d’armes chimiques est une brèche majeure dans notre système de sécurité collective. Il est prohibé depuis près d’un siècle par le droit international. En violant cette interdiction, le régime syrien brise un tabou et crée un dangereux précédent. Cette abomination est inacceptable.
La « responsabilité de protéger » les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité, reconnue par la communauté internationale en 2005 et confirmée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Lybie, ne peut pas en rester au stade de l’incantation ou de la doctrine sélective.
Monsieur le Premier ministre, je sais que votre Gouvernement le fait, tout cela appelle des initiatives diplomatiques et politiques résolues pour enclencher une opération militaire sanctionnant le régime de Bachar al-Assad et annihilant sa capacité à perpétrer de nouvelles attaques chimiques contre les populations civiles, contre son peuple ou contre ses voisins.
Avec la prise de position ferme et juste du Président de la République, qu’avait d’ailleurs soulignée M. Copé il y a quelques jours…