Il ne faudrait pas, au motif certes bien légitime qu’il faut répondre à l’utilisation par la Syrie d’une arme de destruction massive telle que le gaz sarin – qui est un peu le nucléaire du pauvre –, laisser pendant ce temps l’Iran, signataire du traité de non-prolifération, se doter de l’arme nucléaire, autrement plus redoutable pour la paix dans cette région et dans le monde.
L’intervention militaire dont il est ici question est la réponse à un crime précis et le moyen, peut-être, de l’éviter pour l’avenir. Elle ne saurait constituer ni une solution politique à la crise, ni même l’amorce d’une telle solution. Faisons en sorte que cette réponse indispensable aujourd’hui – ou demain – n’obère pas toute perspective de solution politique, incontournable pour mettre fin au calvaire du peuple syrien et pour nous prémunir de risques plus grands encore dans cette région