Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, je voudrais répondre à deux questions majeures qui ont été abordées au cours de ce débat.
La première est la suivante : sommes-nous sûrs que l’attaque du 21 août est chimique ? Oui, elle est chimique. Peu importe la nature de l’agent chimique employé – même si, comme le Président de la République l’a indiqué, plusieurs éléments nous montrent, à nous et à nos partenaires, que du sarin a été utilisé. Tous les éléments déclassifiés, par nos services comme par ceux de nos partenaires, démontrent avec force l’utilisation d’armes chimiques pendant l’attaque, qu’il s’agisse de sarin, de l’ypérite, du VX, ou d’autres produits comme des incapacitants civils déployés à haute dose, voire des cocktails – c’est là l’hypothèse la plus vraisemblable. D’ailleurs, aujourd’hui, personne ne le nie – pas même Bachar al-Assad.
À cet égard, je précise que la mission Sellstrom de l’Organisation des nations unies ne dira rien d’autre que cela, puisque son mandat est de constater l’utilisation d’armes chimiques – ce que chacun admet aujourd’hui –, et non pas de dire qui a ordonné l’attaque.