Ce n’est pas la guerre, c’est cet avertissement indispensable, ce coup d’arrêt qu’il faut porter.
Je le répète : nous ne sommes pas engagés – et nous ne voulons pas nous engager – dans une guerre. Monsieur Chassaigne, vous avez créé – peut-être involontairement, et je ne veux pas vous en faire le procès – une forme de confusion, quand vous avez laissé entendre – c’est du moins ce que j’ai cru comprendre de vos propos – que nous voulions nous engager dans la voie de la guerre. Vous avez dit qu’il ne fallait pas ajouter la guerre à la guerre. Mais il ne s’agit pas d’ajouter la guerre à la guerre ! Il s’agit – et c’est notre responsabilité – de savoir si nous voulons mettre un coup d’arrêt à l’usage des armes de destruction massive et des armes chimiques. Demain, c’est peut-être l’Iran qui en fera usage. Si nous cédons maintenant, est-ce que nous céderons demain ? C’est la question qui vous est posée, à vous comme aux autres membres de la représentation nationale.