J’ai conscience que cette question est grave et que certains pensent que nous sommes à la remorque d’autres pays : j’ai entendu cela dans les propos de M. Chassaigne, de M. Jacob et de M. Borloo. Mais en quoi sommes-nous suivistes ? Le Président de la République a dit très clairement ce que je viens de rappeler, à savoir qu’il faut mettre un coup d’arrêt et que cette action, à laquelle la France est prête, elle ne peut pas la mener seule. Depuis le début, nous voulons une coalition, à la fois militaire et politique. Le Président de la République y travaille depuis le premier jour et il y travaille encore : il va profiter de la réunion du G20, au cours de laquelle les dirigeants européens seront réunis spécialement pour aborder ce problème. Il en sera évidemment question jeudi soir et nous espérons que les lignes bougeront, que la conscience des responsables politiques, y compris celle du président russe, sera au niveau des responsabilités qui sont les nôtres. En tout état de cause – je tiens à le dire – la France, ne voulant pas agir seule, doit créer les conditions d’une coalition.