Il s'agit d'une industrie dans laquelle les sommes à investir sont extrêmement importantes. Une collectivité locale comme celle que j'anime n'a pas les moyens de se lancer dans un tel projet : on a estimé, je crois, à 80 millions d'euros l'investissement minimal pour mettre à niveau les usines Goodyear et Dunlop. Ce sont des groupes mondiaux ; Goodyear n'est plus aujourd'hui en situation difficile, mais je constate que la stratégie internationale du groupe a été de ne pas développer, de ne pas moderniser l'usine Goodyear, qui a peu à peu cessé d'être compétitive. Dans l'usine Dunlop, en revanche, des investissements ont bien été faits.
Le projet de SCOP nous a été sommairement présenté, comme je crois à d'autres élus présents ici. Je n'ai pas à juger de sa viabilité économique ; il est évident que, si notre collectivité avait pu intervenir, elle l'aurait fait, dans la mesure de nos compétences – la métropole et la région disposent de compétences économiques. Mais, de mon point de vue, la responsabilité de la situation actuelle revient bien aux dirigeants de l'entreprise !