Intervention de Gilles Demailly

Réunion du 9 octobre 2013 à 13h30
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Gilles Demailly, maire d'Amiens et président de la communauté d'agglomération Amiens Métropole :

Je ne suis pas dans l'usine ; ici, il faudrait des faits et je n'en ai pas. Je ne peux vous donner que mon impression. J'ai souvent rencontré la direction de l'usine, mais les dirigeants ont beaucoup changé ; le suivi était meilleur avec les directions France et Europe de Goodyear. Dès les années 2009 et 2010, j'ai douté de la volonté de l'entreprise d'investir et de trouver un accord avec les salariés ; et je pense maintenant que le choix de ne plus moderniser le site était arrêté dès 2003 peut-être, en tout cas dès 2007. Je ne peux analyser que comme cela la suite des événements. Les syndicats ont usé des moyens à leur disposition, tout en divergeant dans leurs analyses. Vous avez bien compris qu'il n'était pas de mon rôle de dire qui avait raison. J'ai au contraire toujours appelé à l'unité syndicale, pour éviter que les différends entre la CGC, Sud et la CGT n'affaiblissent la position syndicale à l'usine Goodyear, et il me semble que cette position a été utile aux salariés.

L'ensemble des élus d'Amiens ont reçu et entendu ces trois organisations syndicales : c'était une séance particulièrement émouvante pour tous, et surtout pour ceux qui découvraient quelles étaient les conditions de travail dans l'usine. Les syndicats étaient d'ailleurs unis à ce moment pour demander une modernisation de l'entreprise et une négociation, qui devait permettre la préservation des emplois.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion