Intervention de Gilles Demailly

Réunion du 9 octobre 2013 à 13h30
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Gilles Demailly, maire d'Amiens et président de la communauté d'agglomération Amiens Métropole :

J'ai l'impression que l'objet de la commission d'enquête change peu à peu… mais peu importe. Je le redis, il n'appartient pas au maire d'Amiens d'établir la stratégie industrielle d'un groupe ou de négocier à la place des salariés, voire d'inspecter les lieux. Je dis simplement que, lors de ma rencontre avec la direction de Goodyear, j'ai d'abord demandé quelle était leur stratégie industrielle : ils m'ont dit vouloir faire un seul groupe. Ce ne sont pas les salariés qui ont refusé cela ! C'est la direction qui en prend la responsabilité. Ensuite, les choix des salariés ont divergé sur des questions d'organisation du travail.

Mes craintes sont grandes pour l'usine qui demeure : au lieu de saucissonner pour pouvoir licencier, il fallait faire un seul groupe et mutualiser des équipements – certains l'ont d'ailleurs été, comme la production de chaleur, ce qui ne facilitera pas la vente éventuelle de l'usine. Il fallait construire un projet pour la partie agraire et un projet pour la partie tourisme. Cela n'a pas été mis en oeuvre, les investissements nécessaires n'ont pas été faits ! Mais cela relève de la direction de Goodyear. Je peux favoriser, faciliter, tenir un discours sur la nécessité d'un projet industriel et l'importance des relations sociales. Mais les accords, vous l'avez compris, ce n'est pas le maire d'Amiens qui les négocie, qui les signe et qui les met en oeuvre.

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