Ma réaction était la même que celle de ma majorité municipale : nous nous sommes tellement battus pendant près de six ans pour défendre l'emploi, pour promouvoir le dialogue social, pour chercher des repreneurs que la déclaration de M. Montebourg nous a déçus. Je m'en suis expliqué avec lui au téléphone, le jour même.
J'ai cru comprendre qu'il avait par la suite continué de chercher un repreneur, ce qui prouve que l'échec n'est peut-être pas définitif.
Ensuite, je me suis adressé au Premier ministre : si nous sommes réunis ici, c'est bien que le dossier est grave, important, exemplaire. Un groupe mondial définit sa stratégie sans concertation avec les autorités politiques nationales ou même européennes, mais ces actions ont des conséquences très concrètes et dramatiques pour notre pays… C'est une question générale qui est posée : comment les élus de la République, locaux ou nationaux, peuvent-ils peser sur les choix stratégiques de ces groupes ?