La stratégie lancée par M. Tchuruk au début des années 2000 « d'entreprise sans usines » a vécu. La fusion avec Lucent devait aboutir à la constitution du premier groupe mondial en matière de télécommunications : on connaît le résultat ! En sept ans, six plans de restructuration et 30 000 emplois disparus !
Comment jugez-vous l'absence de l'État dans un secteur aussi stratégique que les réseaux de télécommunications et d'information ? Il est aujourd'hui actionnaire à 3,8 % d'Alcatel-Lucent par le biais de la Caisse des dépôts et consignations. Si sa participation montait à 10 %, il aurait plus de poids dans les décisions. Qu'en pensez-vous ?
Le ministre du redressement productif, qui ne cesse d'appeler au « patriotisme économique », de manière parfois bien incantatoire, a indiqué tout à l'heure lors des questions au Gouvernement que trois opérateurs français sur quatre lui avaient donné des assurances. Qu'en est-il ? Quel message vous ont-ils adressé depuis l'annonce du plan ?
Il semble que l'appel d'offres lancé par le ministère de la défense pour le site de Balard ait été rédigé de façon telle qu'Alcatel-Lucent ne pouvait pas y répondre. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ? Certains agissements et certaines déclarations de la part du Gouvernement paraissent contradictoires.