Merci pour ce rapport très informé. L'énergie représente un enjeu majeur pour les années à venir. Le prix du pétrole ne fera qu'augmenter dans les années à venir ; plus généralement, les énergies fossiles, quelles qu'elles soient, sont aujourd'hui limitées. La politique à mener doit ainsi se fonder avant tout sur la maîtrise de nos dépenses énergétiques car, pour reprendre l'expression de l'association Négawatt, la meilleure des énergies est celle qu'on ne consommera pas. Par leurs travaux, les parlementaires doivent mettre notre pays sur la voie de la révolution énergétique, l'objectif étant d'atteindre la sobriété et l'efficacité en cette matière. Nous pouvons nous inspirer de l'exemple allemand pour mettre en place des mesures concrètes de maîtrise des dépenses énergétiques, notamment dans le domaine de l'habitat insalubre. Ces dépenses sont en effet aujourd'hui en très forte hausse, certaines populations précaires n'ayant plus les moyens de se chauffer correctement. À côté du dispositif prévu dans la proposition de loi de M. François Brottes, nous devons impérativement limiter l'utilisation des énergies.
Le nucléaire a permis à la France d'assurer son indépendance énergétique ; mais cette énergie appartient aujourd'hui au passé et les élus que nous sommes devrions promouvoir l'innovation, la recherche et le développement dans le domaine des énergies nouvelles. Avec le nucléaire, la France avait été pionnière ; aujourd'hui nous nous faisons doubler par les pays européens, mais aussi par le Japon qui, depuis Fukushima, fait le pari des énergies alternatives. Il ne faut pas laisser ce retard s'installer.
J'aimerais enfin connaître l'avis du rapporteur spécial sur la question d'un opérateur public unique en matière électronucléaire. La concurrence entre Areva et EDF a fait beaucoup de mal ces dernières années, nous faisant perdre des marchés à l'export considérables. À l'heure où des opportunités apparaissent en Chine, il faut qu'EDF et Areva puissent, à travers des joint ventures, s'associer à des opérateurs chinois, car si la question de la consommation d'énergie est importante, il ne faut pas oublier que la production d'énergie est, de son côté, un vecteur de croissance économique et de compétitivité pour notre pays.