Intervention de Brigitte Bourguignon

Réunion du 22 octobre 2013 à 9h35
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon :

Mon propos sera principalement consacré à la mission « Sport ». Dans un cadre budgétaire restreint et avec un héritage lourd à porter pour ce seul ministère, je veux avant tout souligner les véritables choix politiques de votre ministère, réaffirmés dans ce budget.

Une politique publique du sport doit s'attacher à l'accès du plus grand nombre au sport et à l'accompagnement de l'excellence des sportifs de haut niveau. Ce sont les deux choix opérés dans cette mission budgétaire. Vous êtes passée d'un ministère qui jouait le rôle d'un chroniqueur sportif à celui d'un nouveau régulateur de l'action publique.

Le soutien au sport pour le plus grand nombre passe par plusieurs moyens. C'est avec grand plaisir que je souligne la sanctuarisation des moyens et des recettes du CNDS, qui ne serviront plus à financer l'Euro 2016. C'est l'outil du sport pour le plus grand nombre. Nous partons de loin : de nombreux efforts de rigueur budgétaires restent à accomplir, mais vous êtes sur la bonne voie. Vous avez aussi souligné l'importance du plan piscines, ainsi que du soutien à l'emploi associatif – n'oublions pas que le sport est le premier créateur d'emplois – qui passe notamment par les contrats d'avenir, les contrats aidés pour le CNDS ou le FONJEP.

S'agissant du renforcement de la politique autour des sportifs de haut niveau, je note les travaux réalisés sur l'INSEP, outil par excellence du sport de haut niveau, et la prise en compte des périodes qui précèdent et qui suivent le haut niveau. Il en va ainsi de la cellule de reconversion ou du régime des retraites pour les sportifs de haut niveau, qui n'était pas financé. Vous avez également pensé aux primes des médaillés pour les jeux olympiques d'hiver qui se tiendront à Sotchi, alors que cela n'avait pas été fait pour les jeux olympiques de Londres.

Je suis choquée que certains au sein de l'opposition s'expriment tel qu'ils le font sur la taxation du football à 75 %. Cela ne relève pas de ce budget, mais des recettes du PLFSS. Dans un contexte budgétaire restreint qui impose des efforts à chacun, je trouve choquant que l'on défende cette position. Le prélèvement exceptionnel de 75 % sur la part des salaires supérieure à 1 million d'euros est une mesure d'urgence, mais aussi de justice. Il n'y a pas de raisons que les clubs les plus riches, capables de dépenser des millions d'euros pour s'offrir les meilleurs joueurs, ne participent pas à l'effort de redressement.

Enfin, je suis effarée des conclusions de nos collègues de l'opposition. Ils nous accusent toujours de faire progresser les dépenses publiques mais n'acceptent aucune restriction budgétaire. C'est de bonne guerre, mais peu crédible.

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