Intervention de Guillaume Chevrollier

Réunion du 22 octobre 2013 à 9h35
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

Le succès du service civique cache un certain détournement de sa fonction. Le statut de volontaire en service civique, créé par la loi du 10 mars 2010 pour favoriser l'engagement des jeunes dans des tâches d'intérêt général, est un bon outil permettant d'encourager la participation citoyenne et l'émancipation des jeunes. Cependant, ces contrats sont souvent acceptés par des jeunes diplômés qui ne trouvent pas d'emploi. Ainsi, près de 20 % des volontaires ont un diplôme de licence ou de doctorat : il s'agit donc pour beaucoup d'un choix forcé, effectué par manque d'opportunité professionnelle – un peu comme pour les emplois d'avenir, d'ailleurs. Le service civique permet donc aux structures d'accueil de recruter une main-d'oeuvre temporaire qualifiée, très bon marché, au lieu de recourir à des emplois salariés dans les conditions du droit commun.

Madame la ministre, que fera le Gouvernement pour éviter ces dérives, alors que les moyens financiers mobilisés pour le service civique augmentent au détriment des subventions aux associations, qui jouent pourtant un rôle essentiel dans notre pays, notamment dans les territoires ruraux ?

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