Intervention de Hervé Féron

Réunion du 22 octobre 2013 à 9h35
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Féron :

Grâce à une quasi-stabilité des crédits du programme 163 et à l'ouverture d'un nouveau programme doté de 100 millions d'euros, la priorité donnée à la jeunesse ne restera pas une promesse vaine à l'heure où les jeunes expriment des doutes quant à leur avenir.

S'agissant du service civique, les partenariats avec les entreprises privées ou publiques seront-ils renforcés ? Cela permettrait d'une part d'améliorer l'accès à une qualification diplômante, et d'autre part de faciliter l'accès à l'emploi. Quels types d'emplois seront privilégiés ? L'offre sera-t-elle suffisamment diversifiée pour s'adresser à tous les publics ?

Notre rapporteure pour avis a souligné le renforcement prioritaire des crédits relatifs au sport de haut niveau. Quelles seront les incidences de ce renforcement sur le sport de masse et sur l'inégalité d'accès à la pratique sportive, en matière d'équipements sportifs, de diversité des sports proposés et d'accès aux clubs ? Je pense aussi au sport en milieu rural et aux difficultés que connaît actuellement la fédération des foyers ruraux.

La préservation de l'essentiel des crédits en faveur de l'éducation populaire constitue également un motif de satisfaction. Je vous ai récemment interpellée à ce sujet, madame la ministre : vous m'avez affirmé votre volonté de préserver ce secteur qui participe, à travers son réseau local fortement développé, à l'épanouissement individuel hors des lieux traditionnels d'éducation. Le projet de budget pour 2014 semble conforme aux engagements du Gouvernement sur ce point.

J'émets cependant une réserve sur la question des centres de ressources, d'expertise et de performance sportives, les CREPS. Le rapport évoque une modification de leurs missions à compter de 2015. Un tiers d'entre eux ont été supprimés sous la précédente législature afin de réaliser de faibles économies ; leur rôle en matière d'éducation populaire a été peu à peu amoindri. En 2010, le rapport du sénateur Jean-Jacques Lozach avait mis en évidence l'absence de réformes de fond et la volonté de l'État de transférer cette charge financière aux collectivités locales sans compensation. Dans le cadre du projet de loi portant acte III de la décentralisation, les personnels ont exprimé leurs inquiétudes quant au risque de compétition et d'inégalité d'accès de tous les publics suivant les territoires. Ces professionnels craignent qu'au travers de ces réformes successives et de leurs conséquences, les CREPS ne soient progressivement délaissés. Madame la ministre, disposez-vous d'éléments permettant de répondre à ces appréhensions légitimes ?

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