Je souhaite aborder la réorganisation territoriale de la gendarmerie. En effet, celle-ci doit s'adapter à des paramètres changeants, comme le récent redécoupage des cantons et les évolutions de la démographie française. Selon le rapport de Jean Pisani-Ferry, commissaire général à la stratégie et à la prospective, plus de 73 % de la population française vivra dans une zone urbaine à l'horizon 2020. De plus, la croissance démographique dans les 10 ans à venir se fera notamment les communes de moins de 5 000 habitants, c'est-à-dire dans les zones rurbaines. Vous avez donc raison de dire que la gendarmerie ne peut plus être assimilée à une force de sécurité rurale. Dès lors, j'estime essentiel que la gendarmerie garde une visibilité sur ces évolutions futures, afin que les investissements qu'elle réalise aujourd'hui dans l'immobilier et l'équipement ne deviennent pas inappropriés à la situation.
Certains gendarmes connaissent une suractivité inacceptable, alors que certains sont en sous-activité. Que peut-on faire face à cette situation qui pose des difficultés aux gendarmes et à leurs familles ?
J'aimerais également évoquer le thème des carrières. Aujourd'hui, les généraux dans l'armée de terre sont trois fois plus nombreux que ceux de la gendarmerie ; or, il y aura bientôt moins d'effectifs dans l'armée de terre que dans la gendarmerie. Cette disproportion mérite réflexion.
Enfin, pouvez-vous nous présenter les actions de la gendarmerie en matière de lutte contre le cambriolage à domicile, c'est-à-dire en matière de renforcement de son activité de cyber-sécurité ? Je sais que cela constitue un point d'effort crucial de la gendarmerie, et que vous travaillez sur ce sujet en partenariat avec des universitaires issus de la réserve citoyenne. Il me semble que cette question n'a été qu'effleurée dans votre présentation.