Intervention de Christian Paul

Réunion du 17 octobre 2012 à 16h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Paul, rapporteur pour l'assurance maladie et les accidents du travail :

Je vous remercie, madame Le Houerou, d'avoir cosigné cet amendement malgré la nuance que vous venez d'apporter, et que je considérerai comme un complément.

Nous avons fait le choix d'une méthode concertée : sur le dispositif proposé par l'article 40, nous avons consulté les syndicats de médecins, messieurs Door et Jacquat !

Ce projet de loi de financement de la sécurité sociale vise à refonder les méthodes d'incitation : la pratique a jusqu'ici été trop tiède, parfois mal adaptée et insuffisamment ciblée, d'où un bilan négatif. Notre stratégie repose donc sur le déploiement d'un éventail beaucoup plus large de propositions : nouveaux statuts offerts aux médecins, coopération avec les facultés de médecine, co-responsabilité à mettre en oeuvre entre le monde médical, les élus locaux et l'État. Les incitations strictement financières ne suffiront pas en effet à régler le problème des déserts médicaux.

L'amendement présenté par Olivier Véran permet à un plus grand nombre de médecins de conclure un contrat de praticien territorial de médecine générale. Les médecins généralistes ne s'installent en moyenne que dix ans après leur sortie de l'université. Entre-temps, ils alimentent les bataillons des médecins remplaçants ou exercent dans d'autres cadres. Leur permettre de profiter de ce statut est donc positif. Les déserts médicaux n'existent pas seulement dans les territoires ruraux et peuvent se développer, comme vous l'avez indiqué madame Le Houerou, en ville. Nous avions conduit une mission parlementaire en Seine-Saint-Denis qui nous avait permis de constater que le désert médical s'étendait jusqu'aux portes de Paris et peut-être même dans certains quartiers de la capitale. Cependant, nous ne sommes pas favorables à l'extension de l'accès au statut de praticien territorial de médecine générale à tous les médecins car il a été conçu en priorité pour les jeunes praticiens.

Il est prévu que 200 contrats soient signés chaque année, avec des médecins sortant de la faculté ou, désormais, avec des médecins remplaçant. Leurs revenus seront sécurisés pendant deux ans. Parallèlement, il convient d'ouvrir davantage les maisons de santé et la médecine salariée aux médecins plus âgés qui souhaiteraient se sédentariser.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion