La Commission des affaires européennes est très attentive aux questions climatiques. Vous avez raison, même si les autres pays ne font pas les efforts attendus, l'Europe, elle, doit continuer. Alors que la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre visait moins 20 % en 2020, nous serons vraisemblablement à moins 25 %. Nous pourrions donc atteindre moins 30 ou moins 40 % en 2030 et moins 80 % en 2050. Mais les émissions de l'Union européenne ne représentent que 10 % du total. Aucun objectif ne peut donc être atteint hors des sommets internationaux et des Nations unies. Si les ratés du sommet de Copenhague avaient suscité des doutes chez certains, le débat est aujourd'hui bien recadré.
Après la signature de la Convention de Bonn, en mai dernier, dans quelle ambiance se prépare la 18e conférence des parties de Doha ? Comment l'Europe avancera-t-elle ses pions ?
Alors que le protocole de Kyoto ne sera plus actif au 31 décembre 2012, qu'en est-il de la poursuite de Kyoto Plus ? Il importe de maintenir un accord juridiquement contraignant. Comment sentez-vous les choses, alors que le Canada et le Japon quittent le dispositif et que les États-Unis et la Chine refusent d'y entrer ?
Ma dernière question est un peu plus technique. L'Union européenne avait pris l'engagement de créer un démonstrateur pour le captage et le stockage du carbone (CSC), avec une grande série d'une douzaine d'équipements, mais cela donne l'impression de patiner. Technologiquement, sur ce point, où en est l'Europe ?