Madame la Ministre, merci pour vos propos. Votre détermination fait plaisir à entendre. Je ferai trois observations.
Tout d'abord, le temps partiel est l'équivalent du salaire d'appoint des premières années du travail salarié des femmes. Il reprend l'idée qu'une femme ne peut pas avoir un travail à plein temps parce qu'elle est en charge du foyer domestique. Selon moi, on n'avancera pas sur l'égalité des salaires ni sur l'égalité dans les responsabilités si on ne se bat pas, avant tout, pour que les femmes aient droit à travailler à temps plein. Cela demande bien sûr, de créer des conditions favorables – et je pense en particulier à un vrai service public de la petite enfance.
Ensuite, je suis contente que vous ayez abordé la question de la visibilité des femmes, et donc de la féminisation des mots, notamment des mots de pouvoir. J'ai fait une tribune là-dessus. Il arrive que des journalistes s'adressent à moi en disant : « vous, les hommes politiques » ! Cette question est très importante pour les filles. Si elles n'entendent parler que des hommes politiques ou des ingénieurs sans « e », elles penseront qu'elles n'ont pas leur place à ces postes de responsabilité.
Enfin, vous avez souligné que les inspecteurs du travail ne connaissaient pas les texte sur l'égalité professionnelle hommefemme. Cette ignorance des textes existe aussi dans les services censés appliquer la loi contre les violences faites aux femmes. La formation des acteurs et des actrices concernés me paraît donc très importante.