Les moyens alloués à la mission « Enseignement scolaire » confortent une nouvelle fois la priorité donnée par le Président de la République à la jeunesse en général et à l'éducation en particulier. 63,4 milliards d'euros y sont consacrés, soit une hausse de 1,19 % par rapport au budget 2013. C'est considérable. À l'heure où la jeunesse manifeste un certain désarroi, cette priorité budgétaire constitue un véritable message adressé par le Gouvernement à ceux qui feront le France de demain.
Le sens de ce message, c'est que le temps des discours est fini : nous nous donnons les moyens de nos ambitions. Ces ambitions sont gravées dans le marbre, puisque nous avons adopté la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école. Il s'agit à présent de les mettre en application dans le budget de cette mission. Sans vouloir m'attarder sur tous les détails, je relève qu'il n'y a pas manière plus intelligente de préparer la France de demain que de permettre à tous les enfants de France de bénéficier d'une formation solide et de qualité. Assurer l'éducation pour tous, cela implique de ne se priver d'aucun talent, de les accueillir tous, dans toute leur diversité.
Je me réjouis donc pleinement des moyens alloués en priorité au premier degré, ainsi qu'à l'accompagnement des élèves en situation de handicap, et à l'entrée de l'école dans l'ère du numérique. Je me réjouis également de la priorité budgétaire donnée à la réforme de la formation initiale des enseignants. Cette réforme prend forme depuis quelques semaines avec la mise sur pied des écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Je m'attarderai un instant sur ce point.
Monsieur le ministre, je vous ai entendu affirmer que cette réforme de la formation des enseignants constitue aussi une revalorisation du métier d'enseignant. Il s'agit d'abord d'une revalorisation morale : vous réaffirmez que le métier enseignant est un métier qui s'apprend, et cet apprentissage mérite qu'on y consacre des moyens. Il s'agit aussi d'une revalorisation salariale, ce qui est moins connu. Grâce à cette réforme, les enseignants reçoivent en effet, dès cette année, un an de traitement supplémentaire. Pourriez-vous nous en dire plus sur l'ampleur de cette revalorisation salariale, sur le rythme de sa montée en charge, et sur son impact sur les finances publiques ?