L'école de la République est celle de tous les enfants, sans aucune discrimination, quelles que soient leur déficience ou leur maladie. Cela étant dit, il reste encore beaucoup à faire.
Jusqu'à cette rentrée, nous étions bien démunis face aux parents d'enfants handicapés qui venaient inscrire leur enfant, espérant tant de l'école de la République. Nous étions également démunis face aux instituteurs qui n'étaient pas formés au handicap, qui étaient trop souvent seuls et avaient du mal à trouver l'équilibre entre l'enfant handicapé et le reste de la classe. Il faut savoir qu'en 2012-2013, sur plus de 225 000 enfants handicapés, 136 000 fréquentaient à l'école primaire, et que ce nombre augmente de 11 % par an.
Le projet de loi de finances apporte des réponses importantes : 350 postes d'auxiliaires de vie scolaire, des contrats à durée indéterminée proposés aux 2 800 auxiliaires de vie scolaire sous contrat depuis six ans, un effort important de formation. Mais si former les personnels est important, assurer la continuité auprès de l'enfant handicapé, qui a un réel besoin de sécurité, est également essentiel, car il a besoin de cet adulte référent.
Il y a également dans ce projet de budget un effort financier qui permettra de disposer de matériel pédagogique adapté, qu'il s'agisse de logiciels, de livres en braille ou de tout autre outil numérique.
Il reste encore, cependant, 10 000 enfants qui ne vont pas à l'école, faute de solutions. Monsieur le ministre, comment pensez-vous aller plus loin en faveur des enfants handicapés dans les années à venir ? Comment poursuivre le bel effort entrepris dans ce budget pour faire respecter la loi du plus faible ?