Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du 23 octobre 2013 à 16h20
Commission élargie : finances - défense nationale

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

Nos exportations d'armement, monsieur Rouillard, ont représenté 4,8 milliards d'euros en 2012 et l'année 2013 sera nettement meilleure, pour de multiples raisons. J'y ai un peu contribué, mais si les industriels ne sont pas là le ministre ne peut évidemment rien faire.

Nos meilleures perspectives d'exportation se trouvent au Moyen-Orient, où nos positions se sont renforcées ces dernières semaines pour les raisons de politique internationale que vous devinez, en Asie, en particulier l'Inde, Singapour et la Malaisie, enfin en Amérique du Sud : le Mexique et le Pérou ont exprimé la volonté de travailler de manière plus étroite avec la France, et il y a le Brésil. Nos entreprises sont très actives sur ces marchés, où leurs compétences sont reconnues.

Il faut que les PME s'intègrent dans le dispositif, ce qui se fera par le biais des accords qu'elles ont passés avec six industriels majeurs de l'armement dans le cadre du pacte Défense-PME, ces accords prévoyant l'accès de ces PME à l'exportation.

J'ai légèrement modifié le mode de fonctionnement du ministère, car il me semble qu'en matière d'exportation, il faut clairement distinguer, d'une part, le rôle des industriels, auxquels il revient de promouvoir commercialement les produits, et, d'autre part, celui du ministre, à qui il appartient d'établir les conditions politiques permettant les accords. En d'autres termes, je ne me déplace pas avec mon catalogue ; c'est le rôle des industriels. En revanche, je rencontre régulièrement les principaux décideurs des différents pays cibles, pour faire valoir nos accords stratégiques et évoquer avec eux la situation internationale. Cela commence à payer, mais cela demande du temps et de la patience.

Au sein du ministère j'ai également créé le COMED, comité ministériel d'exportation de défense, qui nous permet d'être très réactif.

Je ne polémiquerai pas avec M. Lellouche sur nos insuffisances. J'ai constaté au Mali l'absence de drones et d'avions ravitailleurs : j'en ai commandé ; j'ai constaté l'absence d'avions tactiques ; j'en ai commandé.

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