Vous avez dit, Monsieur, que la France a depuis toujours voulu une union politique ; c'est faux. Ses gouvernements successifs et ses élites déconnectées peut-être, mais en 2005, par voie de référendum, le peuple français a rejeté la Constitution européenne ; ensuite, on la lui a imposée par le traité de Lisbonne – et, pour être sûr que cela ne se reproduise pas, on a systématiquement recours au Congrès car on a peur du peuple en France, ou alors on supprime de la Constitution la possibilité du recours au référendum pour tout nouvel élargissement de l'Union européenne.
Vous avez dit que l'union bancaire permettrait d'assainir le système bancaire. Peut-on alors espérer une véritable séparation des banques d'affaires et des banques de dépôts ? La réforme d'affichage menée en France n'a malheureusement été qu'un feu de paille. Peut-être l'Union européenne pourra-t-elle nous surprendre de ce point de vue.