Le Gouvernement a raison d’avoir choisi pour cette expérimentation les antibiotiques critiques, répondant à une préoccupation de santé publique qui est l’antibiorésistance.
Il est un peu curieux de vous voir agiter le chiffon rouge et vous opposer à la mesure proposée par Mme la ministre, alors que, sur le terrain, les acteurs sont déjà en mouvement.
Vous affirmez, chers collègues de l’opposition, que cette expérimentation de la dispensation de médicaments à l’unité est aventureuse. La semaine dernière, mon pharmacien d’officine m’a montré qu’une fois de plus les pharmaciens vont être à la tête du changement et du progrès, comme ils l’ont été sur le dossier pharmaceutique, pour lequel il y a tous les jours de nouvelles applications. Il m’a fait entrer dans son officine et m’a montré un automate, une machine qui dispense sur des rubans – par petites cases individualisées, en fonction du patient et de l’heure de prescription –, plusieurs prescriptions dans la journée, avec, étiquetés, le médicament et sa prescription. La dispensation à l’unité est donc déjà en train de se mettre en place dans les pharmacies. Certes, ce sont des investissements de plusieurs dizaines de milliers d’euros, mais trois pharmacies sont à l’heure actuelle équipées à Toulouse.