Madame la ministre, je suis un peu étonnée par votre argument. Si vous entendez mettre en place une contraception accessible aux mineures de façon anonyme et gratuite, ce n’est pas pour énoncer dans le même temps un objectif de traçabilité ! Autant laisser les mineures se débrouiller avec leurs parents pour consulter un médecin et se faire prescrire un contraceptif !
La contraception anonyme et gratuite pour les mineures ne vise pas à répondre aux besoins des jeunes filles qui sont correctement prises en charge par leur famille. Celles-ci n’ont aucun problème, elles bénéficient de la mutuelle et des assurances de leurs parents. Mais il y a des jeunes filles qui ont difficilement accès aux centres de planification, parce que les horaires ne leur conviennent pas ou parce qu’elles habitent en milieu rural ou dans les quartiers. Et pour elles, tout ce que vous répondez est qu’il faut assurer la traçabilité et que leurs parents doivent être informés !
Je ne comprends pas votre démarche. Vous dites tout et son contraire. C’est pourquoi il me semble si important d’aller réellement vers un dispositif gratuit et anonyme, qui répond bien à l’objectif que nous nous assignons tous, à savoir la protection des jeunes filles se trouvant dans des situations compliquées.