J'aborderai la question de la dépendance de l'Union européenne vis-à-vis des importations de protéines végétales, notamment de soja. Pensez-vous que l'Europe a pris la mesure de cet enjeu ? En France en particulier, lorsque nous parlons de l'autonomie fourragère des exploitations d'élevage, y consacrer 150 millions d'euros est-il suffisant ? A cet effet, je veux appuyer le propos de mon collègue François Sauvadet sur les connexions entre l'amont et l'aval, c'est-à-dire entre l'agriculture, l'industrie agroalimentaire et l'industrie au sens large. Faisons-nous vraiment le nécessaire en la matière ?
Concernant la directive sur les travailleurs détachés, le sujet touche évidemment le monde agricole. Parviendrons-nous enfin à encadrer cette directive qui nous pose de vrais problèmes ?
Enfin, à propos de l'écotaxe, le Grenelle I, voté à l'unanimité, a en effet acté le principe d'une conversion écologique au travers d'une taxe. Dans un contexte économique particulièrement dégradé, je vous interpelle, monsieur le ministre, afin que vous puissiez relayer auprès du Premier ministre et du Président de la République notre demande de suspension de la mise en oeuvre de l'écotaxe. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de votre première réponse où vous rappeliez que c'est la majorité précédente qui l'avait votée. A une situation exceptionnelle doivent répondre des mesures exceptionnelles et je suis au fond persuadé que vous partagé, en tant que ministre de l'agriculture, la préoccupation qui est la nôtre.