Je me félicite des avancées qui ont marqué l'adoption de la nouvelle PAC. Mais il est incontestable que cette réforme s'inscrit dans un calendrier long alors que l'élevage aurait besoin de réponses rapides car on observe que de plus en plus d'éleveurs abandonnent la production, notamment la production laitière qui est pourtant génératrice d'emplois, de plus-values d'activité et de croissance. La question de l'urgence à intervenir dans ce secteur est donc bien réelle.
Il existe différents modèles d'élevage réunis sous une appellation commune, notamment l'élevage conventionnel et l'élevage bio. Nous assistons aujourd'hui à une évolution du prix du lait bio qui se rapproche de plus en plus de celui du conventionnel, je crains que cette tendance incite certains éleveurs bio à repasser en élevage conventionnel en raison de la perte de revenu occasionnée. Ce type de problématique qui ne peut être résolu dans le cadre de la PAC doit être abordé à l'échelon national et particulièrement au cours de la discussion prochaine de la loi d'avenir de l'agriculture et la forêt.