En ce qui concerne la dernière question, des négociations sont en cours et j'y accorde beaucoup d'importance. Je peux déjà indiquer que ce sera possible pour les ateliers de découpe, en revanche je ne peux pas apporter à ce stade de réponse sur les autres installations citées.
L'agriculture méditerranéenne va bénéficier des transferts liés à la convergence et aux paiements redistributifs. Pour une région comme PACA ou Languedoc Roussillon qui avaient les aides les plus faibles, ce transfert pourrait atteindre 40 % afin de répondre aux besoins.
Pour les droits de plantation, nous avons obtenu le retour aux autorisations et il convient désormais d'ouvrir les négociations pour définir les enjeux stratégiques de la filière vitivinicole. Nous connaissons un problème puisque nos exportations dans ce domaine croissent en valeur mais diminuent en volume alors que la demande internationale s'accroit. Il y aura des arbitrages à rendre autour de l'augmentation qui peut être de 1 %, notamment entre les différentes régions productrices. La question de la chaptalisation est en cours de règlement.
En matière de production laitière la convergence ne joue pas sur les exploitations intensives avec des hauts niveaux de DPU. Le transfert s'effectue à hauteur de 70 %, ce qui est déjà important mais il est nécessaire de le limiter afin de ne pas pénaliser ce type d'exploitation.
S'agissant du plan Protéines, d'aucuns, notamment en Bretagne, souhaitait que l'on se focalise sur la luzerne afin d'aller vers l'élevage. J'ai choisi d'arbitrer en faveur des protéagineux et de la luzerne pour oeuvrer en faveur de la filière. Le choix des protéagineux répond à la volonté de cultiver du soja, notamment dans le Sud-ouest. La question qui se pose est de savoir comment organiser la production et la transformation pour conserver ce potentiel de protéines végétales quelles que soient les évolutions de prix. En effet, on a pu observer par le passé que si la rentabilité allait vers la vente directe de protéines, les paysans stoppaient la production de protéines fourragères. Cela apparaît logique, si l'on peut acheter moins cher de la nourriture pour le bétail et que l'on peut vendre sa production plus cher pour un autre usage. Il convient donc de disposer d'une véritable filière. La production peut être régionalisée et il faut réussir à coupler la production et l'utilisation pour l'élevage, avec l'aide des coopératives pour réussir cette autonomie fourragère française et européenne.
52 hectares ne représentent pas la même chose en région parisienne et en Bretagne, c'est la raison pour laquelle en région parisienne les exploitations sont plus grandes avec moins d'UTA et qu'en Bretagne les 52 hectares ont un impact plus important, tout en sachant que la productivité de la terre est différente.