Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur.
Le problème de l’immigration est devenu un problème européen. L’immigration a changé : hier, elle était de nature économique ; aujourd’hui, elle est devenue sociale.
L’Europe a également changé : de six membres fondateurs, nous sommes passés à vingt-huit pays membres, l’élargissement ayant permis à des pays qui n’avaient pas le même niveau économique, pas le même niveau social ni le même niveau de sécurité à leurs frontières, d’entrer dans l’Union européenne.
L’esprit même des accords de Schengen repose sur la libre circulation des personnes et des biens à l’intérieur de l’espace européen, précisément parce que les frontières extérieures sont sûres. Aujourd’hui, nous devons revenir à l’esprit de Schengen pour avoir des frontières sûres et stables.
Avoir des frontières sûres suppose d’abord d’examiner les frontières poreuses de certains pays, qui font le lit de l’immigration clandestine à partir de réseaux mafieux. C’est la raison pour laquelle je vous demande solennellement, comme par le passé, de mettre un veto à l’entrée de la Roumanie et la Bulgarie à l’espace Schengen au 1er janvier 2014.