Mesdames les ministres, vous êtes longuement intervenues sur la question de l'aide alimentaire. Ne pensez-vous pas qu'une réflexion à plus longue échéance soit nécessaire sur le don en nature ? Certes, il existe aujourd'hui un certain nombre d'initiatives de récupération de produits, par exemple le Potager de Marianne au MIN de Rungis, et le Premier ministre a annoncé en septembre dernier, à Nantes, la création d'un nouveau dispositif pour développer les dons en nature des agriculteurs aux organisations caritatives, lesquels pourraient ainsi obtenir l'avantage fiscal prévu par la loi. Pouvez-vous nous en dire plus aujourd'hui sur les modalités du dispositif ? Cette réflexion sur le don aurait le mérite de souligner l'importance et la nécessité de la mise en relation de tous les acteurs locaux – donateurs, associations et collectivités territoriales – pour créer des partenariats, c'est-à-dire des filières d'insertion pour collecter les produits hors calibre et non récoltés.
La dimension logistique est une donnée forte, mais c'est le maillon faible de la chaîne du don dans l'aide alimentaire. Les frais de transport croissants représentent une part importante des enveloppes financières dédiées à l'aide, de même que les frais de stockage.
Voilà quelques pistes de réflexion autour de l'idée de mutualiser les bonnes pratiques, ce qui est à mon sens nécessaire à l'évolution efficace du dispositif de l'aide alimentaire.